L’état de flow est décrit comme une attention élevée et sans effort, que l’on porte à une tâche. Une nouvelle étude éclaire les fondements de cet état mental. Il semblerait qu’il s’agisse davantage d’une forme de lâcher-prise que d’un état d’hyper-concentration.

Cet état mental semble intervenir dans de nombreux domaines (sport, musique, éducation, etc.). Malgré les études sur le sujet, les mécanismes cérébraux mis en jeu restent flous. Grâce à l’imagerie cérébrale, une équipe de l’Université Drexel a réussi à clarifier la base théorique et le rôle du flow dans la production créative. Il semblerait qu’il s’agisse davantage d’une forme de lâcher-prise que d’un état d’hyper-concentration.

Le flow est un concept élaboré par le psychologue Mihály Csíkszentmihályi dans les années 1970. Il désigne un état mental dans lequel une personne porte toute son attention à son activité. Rien d’autre ne semble avoir d’importance. Elle perçoit l’activité comme agréable et satisfaisante et de fait, cela ne lui demande aucun effort ; la motivation est intrinsèque. On parle aussi d’« expérience optimale » ou d’« être dans la zone ».

Cet état mental particulier a fait l’objet de nombreuses recherches. On a notamment tenté de clarifier son rôle dans la créativité, l’éducation, les loisirs et le sport. Néanmoins, des questions fondamentales persistent. Des chercheurs du Département des sciences psychologiques et du cerveau de l’Université Drexel, aux États-Unis, ont tenté d’en savoir plus. Ils ont entrepris d’examiner les bases neuronales du flow au cours d’une tâche de production créative, à savoir une improvisation de jazz.

Une expérience agréable, qui nous accapare complètement

Selon Csíkszentmihályi, une véritable expérience de flow combine plusieurs aspects. Elle se manifeste non seulement par un niveau de concentration très élevé, mais aussi par un sentiment de contrôle et d’efficacité. De plus, une personne en état de flow n’a plus conscience d’elle-même ; le psychologue évoque une fusion de l’action et de la conscience. Enfin, le flow s’accompagne généralement d’une distorsion de la perception du temps.